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December 28, 2003 - Odds and Ends













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Selected items from the daily weblog (blog) As seen from Just Above Sunset




























Of George Bush, John Kerry, Monty Python and days long ago at Yale University

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You might want to skim the cover story of this week's U.S. News Report.

The Yale Men
: They all attended the same school, but Lieberman, Dean, Kerry, and the president traveled disparate paths in a turbulent decade
Dan Gilgoff, Cover Story 12/29/03

The four guys who went Yale?

George W. Bush ('68) resented all his classmates who "felt so intellectually superior and so righteous."  And I guess he never got over it.  You can sense he's still seething about it.

Two years ahead of him was Kerry ('66).  He taught his parrot French and Italian words.  Heck, had George and John been in the same graduating class, and thus likely to know each other, that parrot would have been dead.  It would have shuffled off its mortal coil.  One does think of the Monty Python possibilities.

Howard Dean ('71) called snooty classmates "fatuous butts."  He was a bit blunt back then too.  Hes a bit more circumspect now, but only a bit.

Joe Lieberman ('64) was chairman of the Yale Daily News and traveled to Mississippi to help register black voters.  He was earnest back then, as he is now.






One more reason to believe the perfidious French are undermining everything good in America, from l'Agence France-Presse (AFP) by way of The Tocqueville Connection:

FRENCH CHILDREN'S AUTHOR SUES DISNEY OVER "FINDING NEMO" CHARACTERS

PARIS, Dec 24 (AFP) 

 

The French author of a children's book is suing Disney for using what he says were characters similar to ones he created in its hugely successful animated film "Finding Nemo", his lawyer said Wednesday.

 

Franck Le Calvez claims the hero of the US movie, a clown fish named Nemo, looks very much like the main character in his book "Pierrot le poisson-clown" (Pierrot the Clown Fish), which came out at the end of 2002 and whose outline was lodged with a French authors' copyright association in 1995, his lawyer, Pascal Kamina, said.

 

"We have also found the same supporting characters, such as a surgeon fish and a cleaner shrimp," Kamina said, adding: "The similarities are sufficiently troubling for us to ask for an explanation from Disney."

 

If no response if forthcoming, Le Calvez intends to pursue the lawsuit.  He has already requested that Disney stop selling any Nemo merchandise which looks like the trademarked image of Pierrot - "a 3-D clown fish seen in three-quarter profile, smiling, with one fin raised," the lawyer said.

 

The French author, who has long been interested in aquariums and their inhabitants, financed the publication of 2,000 prints of his book himself.

 

According to his lawyer, he believes that many bookstores are now refusing to stock it because of fears of legal action from Disney over "Finding Nemo".

 

The movie, made by the computer animation studio Pixar, was one of this year's biggest box-office hits.  According to the US trade magazine Variety, it has raked in more than 670 million dollars (540 million euros) worldwide.

Or another view

 

Cinéma : Pierrot contre Nemo

Tempête dans un aquarium

Le Figaro Magazine, 27 décembre 2003

Par Valérie Lejeune et Gwenaelle Des Cognets-Trillat

 

 

Nemo, la dernière grande star des studios Disney, a décidément un drôle d'air de famille avec Pierrot, un autre poisson-clown créé en France en 1995 par le Breton Franck Le Calvez. Coïncidence ? La justice tranchera.

 

 

Quand un poisson-clown rencontre un autre poisson-clown, qu'est-ce qu'ils se racontent ? Des histoires d'avocats... Chevalier vu d'un aquarium a des paroles de palais de justice et des airs de bagarre perdue d'avance. Il y a sept mois sortait sur les écrans américains le Monde de Nemo, l'histoire d'un gentil poisson orange et blanc échappant à l'aquarium d'un dentiste de Sydney pour retrouver son papa et sa barrière de corail natale. Les enfants américains plébiscitaient le petit prince des mers, suivis à l'automne par près de six millions de bambins français qui trépignaient pour trouver dans leurs souliers de Noël les peluches, livres, grigris ou même poissons vivants leur rappelant le film. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes du silence. Retour en arrière. En 1995, Franck Le Calvez, étudiant en droit passionné par les poissons-clowns et les anémones de mer, se lance dans le grand bain de la création. Déformation professionnelle oblige, il dépose à la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) un scénario de film d'animation. Puis, il démarche les producteurs qui lui tombent sous la nageoire. Mais en Europe, l'univers aquatique ne tente guère. Faute de film on fait des livres et voici notre légiste visitant les éditeurs pour enfants. Hélas, personne ne semble mordre à l'hameçon. Le temps passe, Franck devient avocat en droit maritime. En l'an 2000, il croit que le siècle qui s'ouvre sera celui de son Pierrot. Avec Robin Delpuech et Thierry Jagodzinski, illustrateurs de la société Cybervillage, il réalise au cours de l'été des illustrations en 3D. Ce qui est vrai d'un côté de l'Atlantique ne l'est pas toujours de l'autre : parallèlement les studios Pixar annoncent à l'automne la mise en chantier de Nemo. Des deux côtés de l'Océan, on s'affaire. A Paris, Franck Le Calvez investit 30 500 euros et crée avec Nadia Jouravleff la maison d'édition Flaven Scène qui va éditer son livre. Un ouvrage qui marche plutôt bien : Pierrot le poisson-clown est distribué dans les Fnac, quelques librairies et une dizaine d'aquariums français. C'est d'ailleurs l'un de ces établissements, à La Rochelle, qui va, en commandant une peluche de Pierrot à son créateur, sonner la première alerte. L'industriel chinois contacté pour réaliser le jouet éprouve, ô ironie, des réticences à fabriquer le jouet au prétexte qu'il pourrait s'agir d'une contrefaçon du prochain personnage de Disney. Au printemps 2003, Franck Le Calvez comprend tout :

 

- Des amis américains m'ont dit qu'ils avaient vu mon poisson au cinéma.

 

Un coup de surf sur internet le laisse interdit : la bande-annonce de Finding Nemo qui s'apprête à débarquer sur les écrans aux Etats-Unis et la couverture d'un livre paru chez Random House ne laissent plus de doutes à l'auteur français. Les deux héros se ressemblent comme des frères et le début des deux histoires est semblable : un petit poisson perd l'un de ses parents dévoré par un prédateur.

 

Conseillé par Pascal Kamina, un avocat spécialisé dans le droit d'auteur, Le Calvez envoie en juillet 2003 un document de trente pages au siège de Disney. Il y souligne les similitudes, réclame des informations sur l'origine du film et des personnages de Nemo et demande qu'on lui précise les projets de merchandising pour le lancement français. Fin août 2003, les Américains opposent une fin de non-recevoir. Attitude assez prévisible : chaque sortie de film de la firme Disney déclenche des polémiques de la même eau. Plus généralement, en matière d'édition par exemple, de tels conflits surgissent chaque année sur la parution de romans où des anonymes reconnaissent formellement «leur» histoire.

 

- Ce sont leur mépris et leur arrogance qui m'ont incité à les assigner, précise Franck Le Calvez, qui attaque en contrefaçon et demande qu'on interdise la diffusion de produits imitant la marque qu'il a déposée à l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi) en février dernier.

 

La marque déposée jouera les arbitres

 

Cette soif de justice est encore amplifiée par le fait qu'en septembre la Fnac Junior, qui s'était intéressée à la seconde édition de Pierrot le poisson-clown, annonce à son auteur qu'en raison d'une trop grande ressemblance avec Nemo elle ne désire pas l'avoir en rayon.

 

Chez Disney, on est laconique. Le communiqué officiel du service juridique est ainsi libellé :

 

«Nous estimons que la procédure intentée en France est totalement infondée, car le Monde de Nemo, une oeuvre qui appartient à Pixar et à Disney, est le fruit d'une création indépendante et ne porte atteinte à aucuns droits d'auteur ou de marque. En tout état de cause, il appartient au tribunal, et à lui seul, de trancher cette affaire.»

 

Après une première audience le 29 octobre dernier, l'affaire reviendra devant les juges le 17 février 2004 pour une audience procédurale qui précédera certainement une série de rendez-vous houleux. Les Américains ne devraient pas avoir trop de mal à prouver leur bonne foi sur l'idée de création originale : rien ne ressemble plus à un poisson-clown qu'un autre poisson-clown, rien n'est plus banal sous l'eau que l'alliance de ce type de poisson avec la venimeuse anémone, rien n'est plus courant non plus, dans l'entourage du couple, que les poissons-chirurgiens ou les crevettes nettoyeuses, stars des abysses présentes aussi bien dans l'univers de Pierrot que dans celui de Nemo. De plus, les scenarii se ressemblent peu. Ils auront, en revanche, davantage de difficultés à sortir de la nasse que représente le droit de marque. La confusion que craignaient les libraires au point de retirer Pierrot de la vente pour y mettre Nemo est bel et bien fondée : la couverture des livres américains et de l'ouvrage français parle d'elle-même. Or, Le Calvez a déposé la marque «Pierrot poisson-clown» assortie de la silhouette de son héros, alors qu'il semblerait que, contre toute attente, Pixar et Disney n'aient pas fait la même démarche pour leur Nemo. Affaire à suivre...